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lundi 17 décembre 2012

LA FIN DE L'ILLUSION OU L'EVEIL A L’INEFFABLE PAR DARRYL BAILEY


L’existence n’a pas de contours, elle ne peut donc être comprise comme quoi que ce soit en particulier.
Il semble important de le noter car la plupart des gens sont empêtrés dans l’idée de cultiver une certaine compréhension de l’existence, dans le but de mettre un terme au conflit. Bien que la perception puisse être utile dans une mesure limitée, c’est en fin de compte une focalisation sur des formes là où aucune forme n’existe réellement ; par conséquent c’est une focalisation sur l’illusion.
C’est la frustrante tentative d’imposer une forme au mouvement, une tentative de figer la vie, mentalement et physiquement, alors que la vie va toujours pousser au delà de ces limites imposées. Cette tentative de résister au mouvement de la vie est conflit ; elle ne peut apporter un terme au conflit. 
La focalisation obsessive sur des idées de forme est toujours frustrante et rend impossible la réalisation de quelque chose d’autre.
Q : Qui est ?
DB : Que tout est mouvement, mouvement indéfinissable. Il n’y a aucune indication, nulle part, que nous contrôlions cette action, car à l’évidence nous ne créons pas notre propre mouvement. Nous ne créons pas l’incessant et toujours changeant mouvement de nos envies, de nos intérêts, élans, aptitudes, inclinations et potentiels.
Les formes imaginaires dans un nuage ne gouvernent pas l’action de ce nuage et les formes imaginaires dans l’existence ne dirigent pas l’action de l’existence.
Q : Mais ceci est encore une autre pensée.
DB : Oui. C’est pourquoi je dis que je ne peux décrire les plus profonds aspects de la liberté. Le plus que peuvent faire la perception et la pensée est de révéler leurs propres contradictions. La pensée réalise simplement qu’elle ne peut décrire ce dont nous faisons réellement l’expérience. Même l’idée d’expérience est impropre.
Si cette réalisation se produit, la focalisation obsessive sur la perception et la pensée est lâchée. L’action que nous appelons perception et pensée continue à se présenter, mais c’est une survenue qui ne peut être expliquée de quelque manière que ce soit.
Q : Comment en arrive-t-on là ?
DB : Nous n’avons pas besoin d’y venir ; nous n’en sommes jamais partis. Nous sommes cela. Tout ce dont il est besoin est de s’éveiller à cela. En fait, personne n’a besoin de s’éveiller à cela, mais la vie peut prendre cette direction, que cela vous plaise ou non.
Lorsque vous demandez : « Comment en arrive-t-on là ? », vous présumez que nous sommes une conscience dans un corps qui peut influer sur la vie, et que d’une façon ou d’une autre nous avons perdu quelque chose auquel nous devons revenir, que d’une façon ou d’une autre nous sommes séparés de notre entièreté, séparés de notre potentiel véritable. Mais tout cela est une illusion s’appuyant sur l’apparence de formes.
L’existence est mouvement. Quoi que nous soyons en ce moment, quoi que nous fassions en ce moment, est un inexplicable mouvement s’accomplissant lui-même. Rien ne peut y être ajouté et rien ne peut en être retranché.
Lorsque je parle de cette action ou mouvement, je ne désigne pas quelque chose qui doive être développé ou cultivé, ni atteint. Je dis simplement que c’est ce qui est déjà.
Les gens qui s’appliquent à devenir riches ou tentent d’être célèbres sont simplement mus dans ce sens. Et les gens qui mènent des vies charitables ou réalisent un apparent éveil spirituel sont mus dans cette direction là.
Q : Mais c’est influencé par des choses variées, par d’autres personnes et par les évènements.
DB : Il paraît en être ainsi. Mais si nous examinons ces choses et ces évènements variés et le comportement de ces gens, nous découvrons qu’ils sont irrésistiblement poussés à aller dans le sens où ils vont par leur nature intrinsèque. Et nous sommes irrésistiblement poussés à leur répondre de la manière dont nous le faisons par notre nature intrinsèque.
 Cela change tout le temps. Généralement de manière subtile, mais parfois aussi, radicalement. Nous ne sommes pas enfermés dans un mode de réaction. La façon dont cette réaction se manifestera la fois suivante n’est pas précisément prévisible. Il y a des tendances générales mais elles ne se répètent jamais exactement à l’identique.
 En tant que nouveau-né, quelque chose se passait qui ne requérait aucun effort ni aucune compréhension délibérée. Cela n’est jamais parti. Il n’y avait aucun vous faisant quoi que ce soit à l’époque. Il n’y a aucun vous faisant quoi que ce soit maintenant.
 Q : Comment vivrait-on avec ce sens des choses ?
 DB : Simplement tels que nous sommes maintenant. Il n’est personne pour « faire » le voir, l’écoute, le toucher, le goûter, le sentir ou le penser. Il s’agit d’un fonctionnement automatique. Il n’est en réalité aucun voir, aucune écoute, aucun toucher, aucun goûter, aucun sentir ni penser. Ce sont des étiquettes acquises et des notions erronées de division et de forme.


lundi 1 octobre 2012

SAVEZ-VOUS CE QU'EST LA RELIGION ?






Elle n’est pas dans les psalmodies, ni dans l’observance d’un rituel, qu’il soit hindou ou autre, ni dans le culte qu'on rend à des dieux de métal ou de pierre, ni dans les temples ou les églises, ni dans la lecture de la Bible ou de la Gîta, ni dans la répétition du nom sacré, ni dans la soumission à l’une ou l’autre des superstitions inventées par les hommes. La religion n’est rien de tout cela.
La religion, c’est la perception de ce qui est bon et juste, c’est cet amour qui est comme le fleuve, éternellement en mouvement. Dans cet état, vous découvrirez qu’il arrive un moment où cesse toute quête et la fin de cette quête est le commencement de quelque chose de totalement différent. La recherche de Dieu, de la vérité, le sentiment d’être d’une bonté sans limites ... qui n’a rien à voir avec une bonté, une humilité cultivées mais qui est la recherche de quelque chose qui est au-delà des inventions et des supercheries de l’esprit, ce qui signifie que l’on est sensible à cette chose ... , c’est cela, la vraie religion. Mais cela, vous n’en serez capable que lorsque vous quitterez la mare stagnante que vous avez creusée de vos propres mains, pour plonger dans le fleuve de la vie.
Alors, la vie prend soin de vous à un point étonnant, parce que ce n’est plus à vous de le faire. La vie vous porte là où elle veut car vous en faîtes partie ; alors la sécurité n’est plus un problème, alors peu importe ce qu’on peut bien dire ou ne pas dire : C’est cela la beauté de la vie. "KRISHNAMURTI

jeudi 27 septembre 2012


NO "KNOWLEDGE" OR "IGNORANCE" IN THE FINAL REALITY

"The process of creation sustenance, and destruction has been expounded. But the Supreme Self (ParamAtman) is as it is, without quality, without
 shape."
In the Sanskrit language, "Aumkar" (Omkar) means "I Am". The whole world is created out of this AUM or "I Amness." The origin of words, or sound, is called "AUM." Brahman is the one from whom the "I Amness" has emerged. "Aumkar" is of the nature of "Knowledge" (Awareness) and "Ahamkar" (ego) or "I am the body" is "Ignorance."
"Final Reality" is where "Knowledge" and it's opposite "Ignorance" are both absent. Where both Knowledge and Ignorance are absent, that is my own Self.
Knowledge and Ignorance can never be part of that "Final Reality." Do we need a lamp in order to see ourselves? Only when we have to talk to others, do we have to say "I Am." We do not ever need to tell ourselves "I Am." When one wakes up from sleep, the "I Amness" gets fully exposed. When even this "I Am" is given up, the result is "Final Reality."
The fourth state (fourth body), or "Turya" is the state in which one says "I Am Knowledge." The word Turya is the two words Tu which means "you" and Rahya which means "to remain". So the Turya state is when "you remain" (in the form of "I Am"). In deep sleep, one is not conscious of anything including the moment when sleep overtakes you. "Final Reality" is beyond even the state of deep sleep.
In our natural existence, there is neither "Awareness" nor "Ignorance." There is neither space, nor any other concept in our natural state. The 'Pure Awareness," the Knowledge "I Am" occurs, and this is what is called "God." To "Know" is to become God. When that "Awareness" conceptualizes, then all manifestation becomes perceivable, and when all concepts are given up, all manifestation perishes.
As long as you hold on to the manifestation, it exists. Once you leave it, it simply vanishes. During deep sleep, you let go of the senses, objects, mind, intellect, etc., an upon waking up you seize them once again. The body may be considered as an incarnation of God, and it is in this way that Creation, Sustenance, and Destruction (Brahma, Vishnu, and Shiva) come upon you (the Self). But really, nothing has happened to you. By eating tamarind, did you turn sour, or by eating sugar did you turn sweet? The sugar has tasted sweet and has disappeared. You remain as you always are.
All bodies come upon the Pure Knowledge "I Am" like scenes on a screen and then eventually vanish. What can they do to you? Even though digested food in the form of feces is inside the body, has it ever affected you (the Self)? The attributes, or "Gunas" mean "that which is not." If the feces does not affect you, what can the attributes of the body do to you? Since the mind, intellect, etc., which are ever present in the body cannot affect you, there is no question of qualities such as sin and merit ever affecting you.





                                                               - Shri Siddharameshwar Maharaj

mercredi 19 septembre 2012

LA VÉRITÉ

                                                  

 Une fois, au printemps, tous les papillons de la vallée se réunirent à l’ombre fraîche d’un arbre. Ils discutaient au sujet de la lumière; les uns affirmaient ce que d’autres niaient, jusqu'à ce qu'un papillon se déclarât prêt à aller découvrir ce que la lumière était réellement. 

      Tous attendirent patiemment son retour. Lorsque le papillon revint, il leur apprit que la lumière était beaucoup trop forte pour qu'on pût s’en approcher. Mais les autres ne furent pas satisfaits de cette réponse, et ils voulurent en savoir plus long. Un autre papillon se mit en route et leur communiqua à son retour qu'il n’avait pu s’approcher de la lumière tant elle était puissante et aveuglante. Cette déclaration non plus ne fut pas trouvée suffisante et un troisième papillon s’envola vers le même but. Blessé, il leur dit à son retour que la lumière était si chaude qu’elle l’avait brûlé.

     Et à sa suite un quatrième partit, mais pour ne pas revenir. La Vérité, qui est Lumière, l’avait consumé.

     Ainsi, dans leur souffrance, les hommes préfèrent attendre qu'on leur apporte la Vérité plutôt que d’aller la chercher.        histoire hindoue




mardi 18 septembre 2012

LE SACRE DU DRAGON VERT

 Quand vous vous libérez de tout système de vouloir arriver à quelque chose, à ce moment-là vous vous trouvez libre de toute activité mentale.Vous n'êtes pas dans l'expérience, c'est l'expérience qui est en vous. Vous êtes dans cette ouverture. 
L'expérience pointe vers cette ouverture.Donnez-vous à l'évidence de l'instant, c'est dans ce
moment seul que toute résolution trouve sa possibilité.dans la non-référence, quelque chose peut s'exprimer. C'est dans cette non-attente, cette non-direction qu'un regard spirituel peut opérer, dans la simplicité d'évoquer ce qui est là.Quand vous abdiquez le questionnement, c'est la vie qui vous questionne.Dans notre attitude de constatation, où ce que l'on cherche ne se trouve pas, l'énergie qui est constamment à l'état de veille, utilisée
pour attirer, empêcher, attraper, s'apaise. L'orientation est une conviction profonde que ce que l'on cherche ne se trouve pas sur un plan objectif.L'origine de la vie spirituelle est cette ouverture qui permet à la beauté de s'exprimer, de se développer.
C'est un non-savoir qui permet au savoir de s'épanouir dans l'espace/temps. La recherche spirituelle, c'est l'expression de l'humilité. La seule possibilité de se libérer d'une perturbation émotive est de la ressentir.Une pensée qui vient du cœur exprime la beauté des choses. La pensée émanant du cœur n'est accessible que dans la liberté vis-àvis de sa propre émotivité.C'est uniquement quand on est ouvert aux émotions fondamentales que la pensée peut être porteuse d'émotion, de Lumière et de Beauté.
Un homme sensé, c'est quelqu'un qui vit en harmonie avec ses émotions: il connaît ses peurs, ses anxiétés,
ses jalousies, ses culpabilités, et il est complètement en accord avec elles. Quand quelqu'un s'ouvre à ses émotions,celles-ci quittent leurs prolongations pathologiques, elles deviennent poétiques. Au lieu d'avoir peur de sa peur, on écrira sur la peur, on peindra sur la peur, on fera de la musique sur la peur. Comme on le dit en Orient, la compréhension c'est d'être compréhension; rien n'est compris, personne ne comprend. Etre compréhension n'est pas lié à la pensée, c'est une émotion fondamentale. Tout ce qu'il y a de
très profond dans la vie naît d'une émotion.En Orient on appelle maître quelqu'un qui n'a pas la moindre référence à lui-même.
Le maître est celui qui a cette conviction profonde qu'il n'est rien, qu'il ne sait rien et ne veut rien.Ce que le disciple attend du maître c'est lui-même. On ne peut jamais expérimenter le sacré, parce qu'il est l'essence profonde des choses.Quand vous respectez une forme, ce n'est pas la forme elle-même que vous
respectez mais ce qui est derrière, ce qui est éternel.Vous ne pouvez pas expliquer ce qu'est l'Amour,
c'est un sentiment d'Unité qui ne se réfère pas à une chose, à un contexte, ou à une situation. Le maître c'est celui qui fait pressentir cette non-différence, qui vous libère de l'idée d'être quelque chose.Le maître ne vous amène pas par des paroles ou des explications mais par son silence. C'est son silence qui est le
plus saisissant au début, et son silence devient votre silence. C'est donc dans ce silence qu'il y a transmission: personne ne transmet, rien n'est transmis mais il y a transmission.Quand vous vous libérez de l'idée d'être quoi que ce soit, quand vous vous donnez dans la journée à des moments où vous n'êtes absolument rien, sans futur, sans devenir vous voyez la nature profonde de la dévotion, de l'adoration, qui est l'essence du corps et du psychisme, devenir vivante. Vous exprimez constamment l'étonnement, vous exprimez l'amour sous toutes ses
formes, parce que toutes les formes célèbrent le sans forme. L'amour de tous les sons, de toutes les musiques célèbre le silence. 


C'est uniquement dans cette profonde compréhension, quand vous n'avez aucun devenir, que cette expression devient possible. La nature profonde du corps et du psychisme c'est la célébration. Vous offrez ce que vous n'êtes pas au silence. Ce silence rejaillit sous forme de grâce dans toute votre structure.Quand on est profondément rien, on peut exprimer ce que l'on est profondément.C'est en vivant en accord avec votre sensorialité que vous pouvez vraiment retrouver vos véritables qualifications. Quand vous vous mettez à l'écoute de vous-même, de votre machine, que vous voyez la manière dont elle fonctionne, vous pouvez découvrir vos
compétences. C'est uniquement dans votre écoute sans référence que votre potentiel peut s'actualiser.Si vous acceptez totalement votre capital, si vous le découvrez, entrez en intelligence avec, si vous ne voulez pas être autrement ou plus que votre capital, que vraiment vous l'écoutez, alors vous allez découvrir une telle finesse que vous allez exploiter votre capital à cent pour cent. Le déploiement de votre capital est fonction de votre ouverture. Chaque capital, chaque potentiel humain regorge de lumière, chaque capital correspond exactement à ce qu'il faut pour pressentir cette autonomie.On accueille le corps, puis à un moment donné on accueille l'accueil.Voici la seule manière d'aborder la situation avec humilité. Vous vous mettez totalement à la disposition de la situation sans rien vouloir sans rien demander. Quand vous ne demandez pas, ne voulez pas, une sorte de révélation se fait.Etre libre ne dépend pas de la lignée. C'est la seule chose indépendante de toute cause, de tout effort, de toute direction, parce qu'on ne peut l'acquérir.On ne peut pas imposer la liberté, nila sécurité, on ne peut rien imposer. Votre attitude seulement va permettre à votre environnement de se questionner profondément. Dès
lors commence une profonde transformation. Faire face aux faits, à ce qui est fonctionnel, cela s'apparente davantage à une attitude spirituelle; laisser la vie se révéler, non pas ensélectionnant selon sa préférence, son vouloir, ou son attente, mais en restant totalement disponible à chaque instant. Le spirituel s'est s'immerger dans l'évidence de l'instant sans vouloir le manipuler ou l'utiliser. Etre disponible. A ce moment-là cette attitude de disponibilité va libérer la situation. Vous allez vous rendre compte que la situation se réfère toujours à votre
écoute, à votre silence. D'un point de vue spirituel, il n'y a pas de conflit possible et rien à résoudre. Il y a uniquement acceptation, célébration de l'évidence.Il n'y a rien à refuser. Si des situations se présentent à vous, cette joie vous habite indépendamment de situations favorables. Quand vous êtes heureux pour telle raison, mettez de côté la cause, et donnez-vous au bonheur.Un maître authentique est reconnu par son absence non par sa présence. Un guru n'a pas véritablement d'enseignement car, même s'il enseigne, son rôle est de préparer l'élève à une véritable disponibilité, puis de soutenir l'élève dans le vécu non-duel, dans l'absence d'un
personnage. C'est par là qu'opère sa Présence en tant que rayonnement, et non pas comme présence physique.On a qu'un seul guru. D'ailleurs l'expression "un seul" n'est pas juste, parce que ce n'est pas une personne qui est le guru, c'est profondément la Présence. Pressentir sa liberté, c'est une chose; l'occuper momentanément une autre chose; quant à être constamment assis dans son absence, c'est exceptionnel et se remarque par la simplicité.C'est un lien d'amitié, d'amour, d'écoute et, par la nature des choses, ce lien est exclusif, sans constituer un empêchement de quoi que ce soit.
Tout est dansmon cœur et cette reconnaissance n'est que joie.Ce n'est pas quelqu'un que l'on rencontre, mais on rencontre sa propre absence. Quand nous ne trouvons plus en nous de référence au maître, voilà l'élève célébrant la tradition de son maître.Le fait même de se trouver devant quelqu'un de libre nous place ostensiblement devant notre non-liberté.Le fait d'être libre ou d'être ouvert ne s'enseigne pas. Chaque événement de la vie devient notre maître. L'ouverture à soi-même. A soi-même. Rien d'autre.Quittez toute voie spirituelle. Restez chez vous. Jetez vos tofus et votre prétention à la paix par l'alimentation, le yoga ou le taî-chi-chuan. Regardez. Ressentez. Regardez combien vous vous enfuyez de la réalité quotidienne. Pas de recette, d'exercice,
d'attitude à observer. Etre lucide. Sentez la peine, la tristesse, la peur. C'est Dieu en activité. C'est votre chance.
Quand vous ne prétendez plus que les choses devraient être autrement, mais que vous vous donnez à ce qui est dans l'instant, tout est possible.Un disciple est quelqu'un qui ne se prend pas pour un disciple, qui ne se
construit pas d'image de lui-même, qui ne suit pas de démarche spirituelle pour arriver à quoi que ce soit, parce qu'il lui manque quelque chose ou parce qu'il se sent mal dans la vie.La nature du corps, c'estle silence. Quand vous laissez tous les rythmes corporels s'exprimer;vous êtes ramenés à l'origine. Tout ce qui est, pointe vers nous-même. Tous les évènements de la vie ne sont que ce qui est nécessaire pour être. Jusqu'où et jusqu'à quand allons-nous fuir ? Et à quoi pouvons-nous réellement échapper ?Qu'entendez-vous par liberté ? Ne pas
se référer à une fraction de soi-même, à une image émotionnelle, corporelle ou mentale de soi-même. Ne pas se prendre pour ceci ou pour cela, ne pas se prendre pour son histoire.Qui êtes-vous quand vous ne fabriquez
pas de référence, d'histoire, de justifications, d'explications?Si vous rencontrez un homme libre, il s'établit automatiquement un lien très profond. Parce que la liberté ressentie avec cette personne, c'est votre propre liberté.Quand vous êtes auprès de lui, sa transparence vous permet de ressentir votre propre absence.Le maître est ce qui vous renvoie vers le cœur, le silence. Toute perception, toute pensée ne sont que cela.La
tradition c'est un mouvement de soi-même vers soi-même. Ce quel'on appelle enseignement spirituel condense les différents regards du chercheur pour l'amener à ce constat profond: il est ce qu'il recherche. La codification d'une tradition ne parle jamais de l'essentiel, mais de comment se rendre disponible à l'essentiel. Ce qui est essentiel ne peut pas être interdit. Le fait d'être ouvert de regarder la vie sans préjugé, ne peut pas être mis en prison.Ce qui est essentiel sera toujours disponible.Quand on souffre, on se sent quelqu'un, on sent quelque chose. On est quelqu'un d'honorable de moral. Que se passe-t-il lorsqu'on renonce à l'idée de souffrir?
Qu'est-ce qui reste en soi? Il ne reste rien. Il n'y a plus d'image; uniquement une disponibilité.Quand on laisse un
manque total vivre en soi, sans le compenser, sans l'habiter, il nous ramène toujours vers la plénitude. Quand on ne cherche plus à éviter la souffrance, la violence, l'injustice, il y a autre chose qui se passe: quelque chose s'ouvre. Il y a la beauté qui apparaît, la tranquillité. Mais il faut d'abord quitter l'image que les choses devraient être autrement, qu'il y à quoi que ce soit à changer- c'est cela la violence- quoi que ce soit dont il faille se libérer, même se libérer de l'image.Il n'y a rien à changer dans la société, dans le monde, dans la souffrance, dans la violence. Il suffit de profondément regarder, comprendre. La souffrance c'est le plus grand révélateur. C'est ce qui amène à l'ouverture.Une démarche spirituelle, c'est vivre avec ce qui est là; ce n'est pas chercher à
transformer, à changer, à se libérer.Ce qui empêche de vivre, ce n'est pas l'événement qui s'est passé quand on avait huit ans, c'est les cinquante ans d'imaginaire, de critique, de refus, de jugement, de culpabilité.L'événement ne compte pas, c'est la façon dont on y fait face. Le traumatisme est dans l'image, c'est ce que l'on crée à chaque instant.Quand on ne prétend plus être quoi que ce soit en relation, on est en paix.Mais si on parle d'être profondément ce que l'on est, ce n'est pas lié aux différentes vibrations du cerveau, à la méditation, au corps, à la pensée, à ce que vous faites ou ne faites pas; là il n'y a pas de maître. Il y a des maîtres de technique, mais il n'y a pas de maîtres d'être.Tout est un maître. Toute la perception, la souffrance, la tristesse, la violence: c'est le maître. Tout ce que vous pouvez accepter sans restriction. C'est un maître, parce que cela pointe profondément vers votre liberté.Quand on pense quoi que ce soit, c'est une souffrance, c'est un renoncement à son propre centre, à sa propre honnêteté.Il n'y a pas d'ego. C'est une image comme une autre. La souffrance, le cataclysme,
c'est la beauté qui se cherche, c'est la joie qui se cherche. C'est ce qui peut arriver de plus profond et c'est ce que l'on refuse constamment, parce que cela gêne l'image que l'on a de soi-même, que l'on devrait être libre de cela, que l'on ne devrait plus être comme cela. Alors on refuse toutes ces aides constantes, qui sont le seul moyen de profondément se libérer.C'est un peu comme une farce tragique:on est constamment entrain de dire non à ce qui peut nous montrer nos limitations, pour vivre dans une hypothétique de sagesse, de liberté. Alors on ne veut surtout pas se voir dans la peur, dans l'incertitude, surtout pas se rendre compte que l'on ne sait rien, que l'on ne peut rien. Donc on ajourne constamment ces opportunités pour vivre dans une image spirituelle, de
méditer, de devenir comme ceci et comme cela, d'être libre de ceci et de cela. Mais un jour on se rend compte du mécanisme; alors il y a changement. On ne cherche plus à devenir quoi que ce soit, à éviter quoi que ce soit. C'est la fin de tout enseignement spirituel, c'est le début de la vie spirituelle. Il ne peut pas y avoir les deux à
la fois.Dans une absence d'intention, vous n'êtes plus entrain d'utiliser vos capacités: d'autres compétences vous viennent. Ce sont des capacités cosmiques. Quand vous êtes libre de votre prétention à souffrir, là vous êtes un pôle positif pour l'environnement.Etre présent, faire face aux faits, sans créer d'imaginaire, cela suffit. La vie est ouverte à tous, sans restriction, aucun savoir n'est demandé. La pureté du cœur est l'unique qualification.Vous pouvez être appelé de temps en temps à explorer votre structure physiologique, à devenir intime avec ces réactions que vous ne cherchez pas à lever. Vous devenez de plus en plus intime. Vous les caresser dans tous les sens, par différents mouvements, par différents rythmes respiratoires, et éventuellement ces contractions deviennent inutiles et elles s'éliminent. C'est l'actualisation sensorielle d'une compréhension. C'est mettre
la sensorialité en harmonie avec sa conviction.Tout ce qui nous vient de difficile c'est quelque chose qui nous vient pour s'éliminer.Il faut se donner souvent dans la journée à ces moments où on arrête de prétendre avoir un devenir, avoir un passé, avoir un futur. Ne rien être. C'est cela qui germe ensuite en nous. Là il n'y a rien à savoir, rien à apprendre, rien à accomplir; il n'y a rien de spirituel. C'est cela qui est essentiel; et profondément ce n'est pas essentiel du tout. Il n'y a rien qui soit essentiel. Ce qui apparaît ne peut pas être autre chose que ce qui est.Tout ce qui est fait dans la vie est fait pour trouver ce moment de non-désir, cette insatisfaction, cette tranquillité. Il faut trouver cette orientation dans la tactilité. C'est uniquement dans le non-jugement de la
situation qu'elle peut se libérer. Mais cette ouverture est ce que l'on a de plus intime. Chacun de nous l'a en lui.Tout ce qui a été crée dans le monde vient de ce moment où l'artiste ne s'est pas pris pourlui- même, où il a pû écouter. C'est de la supra-activité d'être à même de recevoir les grâces de l'univers, de traduire tout ce qu'il y a au-delà de l'humain. C'est la véritable activité. L'activité profonde vient de l'évidence de l'unité de l'être
humain. L'action vient uniquement d'un sentiment de plénitude.La société équilibrée devrait commencer à partir de rien, sans références, et trouver un fonctionnement humain qui ne soit pas lié à la personne, qui ne soit pas une célébration de la personne. Faire une célébration de l'unité de l'être humain, cela,ce serait une véritable action. Tout ce que vous pouvez faire de créatif, c'est de ne plus participer à cette structure, de ne plus alimenter par la peur, par l'anxieté, toute cette violence.. Si vous vivez en paix, vous participez le mieux possible au niveau humain Dans la société c'est parce que vous ne participez plus au système de fragmentation, d'exploitation,
que la société a une chance de se rééquilibrer.Quand vous abdiquez cette image d'être une entité séparée, vous sentez un courant. Toutes vos actions, toutes vos pensées sont portées par ce courant. La direction apparaît à
chaque instant, vous y répondez selon vos caractéristiques, mentales, spirituelles; des caractéristiques qui s'expriment naturellement,qui n'ont pas besoin de choisir ou d'être choisies. Si vous vivez en fonction de ce courant, vous constaterez que vos capacités physiques, psychologiques et affectives vont complètement s'exprimer. Justement, vous n'allez plus exploiter ce capital; ce capital va servir l'environnement.Le souffle est une expression directe du silence, il a la capacité à la réintégration dans cette tranquillité.Ce qui éveille l'énergiec'est la compréhension. Dans une corporalité qui retrouve vraiment son fonctionnement organique, ce fonctionnement devient vertical. Ces énergies se réintègrent. L'énergie est naturellement ascendante dans le corps quand celui-ci n'est plus exploité à des fins personnelles.Quelles que soient les situations de la vie, s'abandonner à ce courant vous permet de faire face à la situation, de devenir créatif.Tous les évènements de la vie ramène à la tranquillité.Un corps non exploité a besoin de très peu de sommeil.Un rêve en noir et blanc
signifie qu'un élément spirituel a vraiment pris corps chez quelqu'un. Quand la vie devient noir et blanc, vous riez moins vous souriez plus.Quand une question surgit organiquement, sans réflexion, c'est un dynamisme intérieur qui l'a fait poser. La question n'a pas grand sens, la réponse a encore moins de sens. Mais il y a quelque chose qui décide de la question et de la réponse, qui est vraiment l'élément essentiel. C'est une énergie une expression de la tranquillité.L'affectivité se soigne par l'amour.Quand vous devenez attentif à votre structure corporelle, naturellement le souffle se libère. Il n'y a pas de difficulté. Vous donnez l'occasion au souffle de se libérer,
en laissant la structure corporelle être ce qu'elle est dans le ressenti. A ce moment-là la structure corporelle se réfère à votre écoute, à votre silence. Dans ce silence, le souffle est totalement étalé, parce qu'il est lui-même silence .Du fait que vous ne jugez pas, la personne que vous rencontrez va se sentir libre, pour quitter momentanément sa référence. C'est la seule chose que vous pouvez faire pour être humain: lui donner la chance de quitter sa référence.La sensorialité, à un moment donné, devient un élément essentiel de la vie.Plus vous allez être intime avec votre fonctionnement organique, plus vous allez devenir réceptifs aux cycles de la nature. Vous sentez les saisons de votre corporalité, vous découvrez leur ramification subtile dont les organes du corps sont un écho.Mais lorsqu'on parle d'un déséquilibre vraiment profond, en fait, c'est toujours un équilibre qui est entrain de se créer, donc il faut assister au déséquilibre, le laisser complètement s'exprimer et, tôt ou tard, il réintègre l'équilibre.Finalement, ce qu'on appelle yoga en Inde, c'est uniquement cela! Apprendre à sentir, à écouter, à goûter, sans toucher à ce que l'on touche,à ce que l'on goûte. A ce moment la sensation a un pouvoir immense, elle peut complètement se libérer. L'expression lâcher-prise prête à confusion. Personne ne peut lâcher-prise, l'expression "accueillir, ressentir" est plus claire. La perception est une richesse infinie, elle est plus proche de la vérité que la pensée. Elle est toujours vécue de manière non-duelle.Dans le silence, la joie, la paix, se trouve l'approfondissement de la perception. La perception c'est un pôle direct sur le silence. C'est un art.
Apprendre à ressentir sans conceptualiser, sans préférer, sans juger; uniquement ouverture sensorielle. Quand vous écoutez la vie, il n'y a que la paix, mais quand vous pensez, vous jugez, vous refusez, il n'y a que violence. La paix profonde vient de cette totale ouverture à la sensorialité.Rendez-vous compte que l'on accepte jamais la sensation car immédiatement on cherche un truc pour s'en libérer. Alors quand une certaine maturité vient à vous, vous réalisez que ce qui vous arrive n'est pas un accident, que ce n'est personne qui vous punit, mais que toutes les circonstances de la vie ont un sens profond, pas conceptuellement: cela ne veut rien dire ce qui nous arrive, mais ce "rien dire" a un sens profond qui est un courant de la vie. Vous devez écouter votre problème comme vous écoutez une langue étrangère, sans aucune volonté de comprendre, il y a à découvrir.Petit à petit la région sensorielle va se mettre à vivre en vous, uniquement en étant à l'écoute. La sensorialité va se révéler et, à ce moment-là, cela va devenir très intéressant. ERC BARET

LE CONTENTEMENT N'EST PAS DANS L'OBJET

Il est important d’observer que tout désir tend vers un état de 
non-désir. L’objet convoité, ne l’est qu’en vue de l’état de 
contentement qu’il procure. Celui-ci, tout passager qu’il soit, est 
celui d’un non-désir total, suprême félicité, qui est la nature 
véritable de l’homme. Toute autre convoitise n’est qu’une compensation. 
Le contentement n’est pas dans l’objet, il est en nous.

 JEAN KLEIN




THE ESSENCE OF RELIGION



"The essence of religion is the personal discovery of the meaning of life, the meaning of truth. Religion is related to the unconditional, total freedom that truth confers onus. It is a revolution of the whole way of living. Religion moves us from the superficial layers of existence and encourages us to go deeper to the roots of life. It is an inward journey to the depths of our being."
"Nothing in life is trivial. Life is whole wherever and whenever we touch it, and one moment or event is not less sacred than another." Vimala Thakar: The Eloquence of Living.



samedi 8 septembre 2012



GAYATRI MANTRA

OM : Toute l’existence. Vibration percevante du cosmos. Le tout puissant. la vie.
BHUR : Arrivée. Le monde physique. Energie vitale.
BHUVAH : Départ. Le monde mental. Destructeur de la souffrance.
SVAH : Equilibre. Le monde intellectuel. Incarnation du bonheur.
TAT : Cela : indique les trois plans de l’expérience, l’ainséité, l’étant pur, Dieu.
SAVITUR : Eclat radieux brillant à partir de nulle part. Vif, lumineux, pareil au soleil. Connaissance. Principe masculin.
VARENYAM : Adorable. Vénérable. Suprême.
BHARGO : Imprégné de magnificence. Le destructeur des péchés.
DEVASYA : Divin. Intrinsèquement pur et brillant.
DHIMAHI : Focalisé sur la méditation, absorbé. Recevant.
DHIYO : Intellect.
YONAH : Tout les êtres ( à partir de l’Un et se transformant en une multitude) Yonah : Principe féminin.
PRACHODAYAT : Inspirer, illuminer et enflammer.
Signification du Gayatri Mantra

Le Gayatri est un Ancien Vigile.
Le Gayatri Mantra n'est pas seulement chanté ici, entre nous, par notre unique sangha. 
En ce moment même, il y a des personnes, dans le monde entier, qui chantent également cette prière profondément émouvante. Peu importe l'heure du jour ou de la nuit où vous chantez le mantra, d'autres en font de même. 
Le Gayatri est un ancien vigile qui encercle la planète.
Le Gayatri Mantra est l'une des notes dominantes pour la transformation de la conscience ; il est également une vibration identique à la force vitale inhérente à la nature.
C'est lorsqu'il est chanté dans sa langue originelle, le sanskrit, que le mantra est le plus efficace. Il représente l'une des plus vieilles prières connues de l'humanité et son sentiment est plus ancien que la lumière. 
Cette prière appelle à la sagesse la plus élevée, à la splendeur du cosmos, pour illuminer la compréhension de notre véritable nature. Cet appel requiert de notre part que nous développions une subtilité et une réceptivité à la sagesse divine, elle qui imprègne l'expérience de la vie et qui, en essence, est notre véritable nature.

Chanter le Gayatri Mantra purifie le chanteur.
Ecouter le Gayatri Mantra purifie l'auditeur.

Cette prière sacrée tourne en spirales à travers l'univers entier à partir du cœur du chanteur, appelant à la paix et à la sagesse divine pour tous.

Les qualités d'équilibre du Gayatri Mantra.
La Gayatri est un mantra parfaitement équilibré, yin et yang. Le corps ou le texte du Gayatri Mantra est féminin, son message et son invocation sont masculins. Gayatri est la Mère des Vedas, ce qui veut dire la mère de toute connaissance.
Elle appelle au "Savitur" masculin, qui est dit être le rayonnement de la perception et de l'intelligence. Ce rayonnement se trouve en tout lieu et en toute expérience ; il est assimilé au rayonnement du soleil dans le système solaire. En d'autres termes, l'ensemble de la connaissance des modes complexes d'existence est contenu à l'intérieur même des syllabes du mantra ; c'est là que se trouvent également les moyens et le véhicule que l'on utilise pour dépasser la connaissance temporelle.

La vibration et l'influence du Gayatri Mantra sur le corps physique.
Le fait de penser silencieusement au Gayatri Mantra, de le prononcer à voix haute ou de le chanter influe sur le corps physique, clarifie le corps émotionnel et nous guide vers le cœur intérieur1. Le Gayatri stimule et facilite la sagacité et l'Éveil à la Vérité inhérente à tout. Nos centres, niveaux et rythmes d'énergie sont activés par la mesure du souffle inspiré par les narines, expiré au cours de la récitation du Gayatri Mantra (même au cours d'une répétition silencieuse)2. Ainsi s'équilibrent, dans le corps, corps le rythme électromagnétique et les courants d'énergie avec le prana. Le prana est une énergie de force vitale non détectable, similaire à l'orgone3. Au cours de la récitation, tous les éléments du mantra sont utilisés ; même le souffle est un instrument de précision. Tout œuvre en harmonie, tel un orchestre et son chef d'orchestre. Le souffle, la voix, la méditation et l'intention fonctionnent efficacement et sans efforts, tout comme le soleil brille efficacement, sans efforts particuliers.

Le Gayatri livre son secret au chanteur
En chantant le Gayatri Mantra, le mantra lui-même révèle les enseignements qu'il renferme. Le Gayatri est complet et sans défauts. Le Gayatri Mantra régénère une perception non obstruée, tout comme les plantes qui se renouvellent lorsque le vent, par exemple, transporte les graines sur la terre. Avec le temps et dans les conditions adéquates, les champs hériteront de fleurs sauvages et de blé. En flot continu, non obstrué, d'une saison à l'autre, les graines se propagent sur la terre et quand vient leur moment, elles poussent, fleurissent et engendrent une nouvelle génération. Le mantra agit de la même façon, il est semé par notre chant et c'est ainsi qu'il s'exprime et se propage. La signification du Gayatri est pareille à la bonne saison qui fait prospérer la terre. A maintes et maintes reprises, le fruit apparaît. De même qu'une graine qui s'abandonne est portée par le vent, nous abandonnons notre intention au cœur de l'intention universelle et le Gayatri fleurit, que nous en ayons conscience ou non, au bon endroit et au bon moment. 

Le Gayatri est pareil à la puissance du soleil. 
Comment pouvons-nous réellement en parler ? 
Ce phénomène naturel est-il seulement compréhensible ? 
Toute définition qui peut être entendue est comparable à un simple grain de sable sur des rivages infinis. 
Une définition ne peut jamais rendre l'immensité de la signification et de l'intensité de ce mantra merveilleux.

Le Gayatri est une perle des profondeurs
Il est un joyau parmi tous les trésors que notre Guru, ainsi que la lignée de Sacha, ont transmis, de génération en génération. Etre initié à ce mantra sacré est un grand privilège. Le son du Gayatri, ou même, une simple pensée au vers du Gayatri, met la grâce en action, tandis que nous reconnaissons la bonne fortune que nous avons, dans notre vie, de vivre nos idéaux les plus élevés.



Ce joyau qu'est l'initiation au Gayatri est notre privilège
Il fut une époque où le Gayatri Mantra n'était pas prononcé à haute voix, où il était seulement répété en silence ou murmuré sur le bout de la langue. Cette méthode de chant est un moyen particulièrement subtil et puissant de répéter le mantra. Il fut un temps où les femmes ne chantaient pas le mantra. Un temps où, hormis les prêtres brahmanes, personne ne chantait le mantra. Aujourd'hui, tout-le-monde a le privilège de chanter le Gayatri Mantra : quel honneur ! Il semble que ce changement soit apparu au moment où les événements mondiaux ont commencé à annoncer une époque plus sombre. A présent, des millions d'hommes, de femmes et d'enfants de toute condition sociale répètent et chantent cette invocation puissante et merveilleuse.
En raison de son appel et de sa teneur universelle, ce mantra ne peut être associé, à juste titre, à aucune religion particulière. Les Hindous en furent les gardiens ; ce sont eux qui l'ont enseigné et propagé à travers le monde. On pourrait dire que le Gayatri Mantra représente leur offrande à l'esprit de l'humanité et à l'Éveil de tous les êtres. Néanmoins, la portée de l'invocation du Gayatri est universelle, elle va bien au-delà de toutes les frontières de la religion séculière.

Le mantra est la matrice de l'existence
La rosée du matin apparaît par le mantra, étincelle à la lueur du soleil levant et brille dans les champs. Puis, elle disparaît à nouveau par le mantra, dans la chaleur du soleil de midi. Tout apparaît et disparaît, dans l'existence entière, par la puissance de la vibration, du degré, de la longueur et de la qualité du son : par un mantra.
Le Gayatri Mantra est une vibration qui crée une condition de réceptivité subtile ; elle nous ouvre la voie qui mène à la Vérité inconditionnelle. De même que le bourdonnement de l'abeille contribue à tisser la toile entière de l'expérience, le chant du mantra contribue à la matrice entière de l'existence.

1. Non seulement le système bien connu des chakras, mais aussi tous les centres d'énergie et de rajeunissement se trouvent activés par le son du Gayatri.
2. Le mantra œuvre d'une multitude de manières ; celles-ci alignent les énergies, les courants magnétiques, la biochimie et les modes d'inspiration. C'est à un niveau très subtil, qu'immédiatement ou progressivement, l'on remarquera son effet merveilleux.
3. Selon Wilhelm Reich (1897-1957), l'univers est imprégné d'un phénomène primordial, dépourvu de masse, appelé "l'énergie orgone".

mercredi 22 août 2012

LE SILENCE

LE SILENCE
·
Le Silence est notre véritable nature.Ce que nous sommes fondammentalement n’est que Silence,Libre d’un commencement et d’une fin.Il fut avant le commencement de toute chose.Sans cause, sa grandeur est son existence même.

Silence, origine de tout objet,lumière qui donne aux objets aspect et forme. Tout movement, toute activité est harmonisée par le Silence.

Silence sans opposition au bruit, au-delà du positif et du negatif.Dissolution de toute objet, sans relation avec audune expression mentale,Silence libre à jamais du mental.Jamais défini mais ressenti car plus proche que le plus proche.

Le Silence est liberté sans restriction ni centre;Il est notre totalité, ni à l’intérieur ni à l’extérieur du corps.

Le Silence est joie non plaisir; il n’est pas psychologique,senti sans quelqu’un qui sent, sans intermédiaire.

Sacré, Grâce salutaire, sans peur.Toute autonomie comme l’Amour et la Beauté, intouchable par le temps.Méditation libre de toute intention, libre d’un méditant.Absence de soi, Silence, Absence de l’Absence.

Le son qui vient du Silence est Musique.Toute activité est creative lorsqu’elle vient du Silence.Il est constamment un nouveau commencement.Le Silence precede la parole et la poésie, la musique et tout art.Le Silence est l’origine de toute activité créatrice.

Ce qui est vraiment creative dans le monde, c’est la vérité.Le Silence est le monde. Le Silence est Vérité.

Celui qui est établi dans le Silence vit dans une offrance constante,une prière sans demande, remerciement, amour permanent.
JEAN KLEIN
Photo nasa:la voie lactée

lundi 21 mai 2012

L’IMMORTEL AMI

Partout où je regarde, Tu es là .
Je suis rempli de ta Gloire.
Je brûle de ton Bonheur.
Je pleure sur tous les hommes qui ne te contemplent pas.
Comment pourrais-je
Leur montrer Ta gloire ?

Assis, je rêvais, un grand silence emplissait la chambre,
L’aube était calme et sans souffle.
La haute montagne bleue se dressait froide et claire contre le ciel sombre,
Autour de la maison de bois
Les oiseaux noirs et jaunes accueillaient le soleil.

Assis à terre, jambes croisées, en méditation,
J’oubliai la lumière bleue des monts,
Les oiseaux,
Le silence immense
Et le soleil d’or.

Je perdis conscience de mon corps.
Mes membres restèrent immobiles,
Détendus, en paix.

Une grande joie, profonde, insondable, emplit mon cœur.
Mon intelligence s’aiguisa, pénétrante et concentrée.
Le monde disparut.
Et je fus plein de force.
Comme la brise d’Orient
Naît soudain
Et rafraîchit le monde lassé,
Tout à coup, en face de moi
Assis, les jambes croisées, comme on Le connaît,
Dans son vêtement jaune, simple et magnifique,
LE Maître des Maîtres fut là.

Immobile l’Être puissant était assis,
Les yeux fixés sur moi.
Je le regardai et je courbai la tête,
Mon corps s’inclina.

Dans son Regard
Je vis la marche du monde,
Je vis l’immense distance entre le monde
Et le plus grand de ses Maîtres,
Je vis l’incompréhension de tous.
Mais Lui, comme Il donnait !
Quelle joie dans Son essor
Au-delà des morts et des naissances,
Hors de l’enchevêtrement de leurs roues tyranniques !
Ayant atteint l’illumination,
Comme la fleur donne son parfum,
Il donnait la Vérité.
L’immortel Ami .


Jiddu Krisnamurti 

jeudi 9 février 2012

La méditation déconstruite

La méditation n’est pas la concentration. La méditation n’est pas l’arrêt de vos pensées. Ce n’est pas de fuir vos problèmes. Ce n’est pas d’atteindre un état - - paix ou joie.

Ce n’est pas d’observer, car dans une véritable méditation l’observateur lui-même est absent. Ce n’est pas à propos des heures consacrées en méditation. Si vous jetez un œil sur le temps que vous y avez consacré, vous regardez actuellement le temps ou vous n’étiez pas en méditation. Vous pouvez pratiquer une variété de techniques de méditation, toutefois vous ne savez jamais ce qu’est la véritable méditation. Lorsque les techniques tombent, que le chant cesse, que le temps tombe, c’est seulement là que la méditation apparaît.

La méditation c’est d’enlacer; c’est de célébrer; c’est d’accueillir; c’est l’abandon; c’est de faire l’amour. Remarquez que je n’ai pas fait mention de quelque objet que ce soit. Je n’ai pas dit d’enlacer, de célébrer, d’aimer quoique ce soit en particulier, car d’avoir un objet signifie de rater la méditation. S’il y a un objet, il ne peut pas avoir méditation. S’il y a un objectif, même là, il ne peut pas y avoir méditation. La fin d’un objet ou d’un objectif est le début de la méditation.

La méditation c’est de sourire; la méditation c’est de rire - - sourire et rire pas pour n’importe quelle raison, mais de sourire et rire car il n’y a aucune raison. La méditation n’est pas lorsque vous avez perdu votre mental. La méditation c’est – lorsque vous ne pouvez plus retrouver votre mental une fois que vous l’avez perdu. Si vous croyez être en méditation, sachez que vous n’y êtes certainement pas. Aucun Maître ne peut vous enseigner la méditation; tout ce que vous apprenez de lui est votre propre mental. La méditation débute avec l’acceptation, et elle fleurit avec la transcendance d’elle-même.

Rajiv Kapur, le 24 janvier 2012